Les lois de la gravité - Jean Teulé
Pocket - 2003 - 139 pages
Quatrième de couverture :
"Il y a quelques années, la police est venue à mon domicile pour enquêter sur la mort de mon mari. Ils en ont conclu à un suicide. Eh bien, ce n'est pas vrai. C'est moi qui l'ai poussé du onzième étage". Une femme pénètre en pleine nuit dans un bureau de police pour confesser le meurtre de son mari. Dix ans jour pour jour après cet homicide déguisé en accident – c'est-à-dire la veille précisément où du point de vue juridique il y a prescription – cette femme, mariée à un homme alcoolique, dépressif et violent qui la battait et battait ses enfants, dévorée de culpabilité et de remords, vient se livrer
spontanément. S'engage avec le fonctionnaire de police qui la reçoit et qui l'écoute un échange où les deux êtres, l'homme et la femme, se livrent à une confession intime. Armé d'un tel scénario Eric-Emmanuel Schmitt aurait fait une longue dissertation rhétorique dialoguée sur la question morale de la valeur du crime. Le propos et le talent de Jean Teulé est tout autre. Entre la femme qui s'accuse et le flic qui récuse, l'auteur parvient à faire
surgir toute l'humanité du drame. En arrière-plan de ce magnifique petit roman, on voit poindre par petites touches ("Il est, monsieur, des amours sans douceur", "Je vole des roses dans la ville d'à côté où j'habite"), la détresse de vies sociales brisées. Teulé touche juste quand il fait sonner sobrement ces "mots des pauvres gens", comme disait Léo Ferré, qui sont les seules armes des anonymes de l'existence. Et signe un roman certainement plus engagé et profond qu'il n'y paraît.
--Denis Gombert Mon avis :
Troisième roman de Jean Teulé que j'ai lu. Je suis tristement déçue. Je n'ai pas perçu l'humour grinçant que j'aime.
Ca part surtout bien en vrille. Un flic limite, limite. Une femme perdue et tétue.
Une fin "bof".
Je ne renonce pourtant pas à lire les autres ouvrages de Jean Teulé. Pourtant ce roman, je ne le conseille pas.