sandrine57 Plume de Légende
Messages : 1108 Date d'inscription : 26/04/2010 Age : 55 Localisation : moselle
| Sujet: La défense Lincoln de Michaël Connelly Mar 30 Oct - 13:42 | |
| Avocat des chauffards, bikers et autres dealers, Mickey Haller est habile au prétoire, mais méprisé par tout le barreau de Californie. Séparé d'une première femme au service du district attorney (donc de l'accusation) et d'une deuxième qui, elle , travaille pour lui, il passe sa vie dans sa Lincoln à chercher la petite affaire qui lui permettra de tenir jusqu'au lendemain. Miracle, un jour, il décroche le gros lot : accusé d'avoir défiguré une femme, Louis Roulet, un riche fils de famille de Beverly Hills, veut qu'il assure sa défense. Très excité à l'idée des honoraires qu'il va toucher, Mickey Haller découvre qu'en plus il pourrait avoir à défendre un innocent. Malheureusement, l'innocence a un prix. Haller s'aperçoit vite que ce "cadeau" est un pur poison et qu'il pourrait lui coûter la vie. C'est sur le siège arrière de sa Lincoln que Michaël Haller, avocat de la défense au barreau de Los Angeles, reçoit ses clients, bikers, petits dealers et autres délinquants sans envergure. Michaël est bon dans son domaine, d'ailleurs le mépris de ses confrères de l'accusation est proportionnel à son talent. Mais il n'a pas encore eu la chance de tomber sur un gros coup, un client solvable qui assurerait et sa gloire et sa sécurité financière. La chance lui sourit quand il est contacté par Louis Roulet, un riche play-boy accusé de viol et d'agression par une fille rencontrée dans un bar. Michaël exulte : il a enfin trouvé son "client pactole"! De plus, l'affaire est simple, Roulet est bien trop propre sur lui pour avoir commis ce dont on l'accuse. Un client fortuné et innocent, tout est au mieux pour l'avocat qui commence son travail serein et confiant.
Difficile quand on a connu et aimé Harry Bosch de s'attacher au nouveau personnage de Michaël CONNELLY...Je ressors donc tout naturellement déçue de cette lecture. D'abord, c'est un polar procédurier ou thriller judiciaire, genre littéraire qui a trop souvent tendance à s'enliser dans des descriptions de procès sans fin. C'est malheureusement le cas ici aussi. Les explications sur le travail de l'avocat de la défense qui consiste surtout à décrédibiliser le plaignant sont longues et ennuyeuses (et puis il faut dire qu'on a tellement souffert avec l'affaire DSK que le système judiciaire américain n'a presque plus de secrets pour le téléspectateur français). Ensuite, il y a Michaël Haller qui m'a été immédiatement antipathique. Trop cynique, vénal, imbu de lui-même pour éveiller en moi autre chose qu'un agacement certain. Par la suite, quand son client s'avère moins innocent et plus retors que prévu et qu'il se sent menacé, il devient plus humain et moins énervant. Mais c'ést trop tard, je ne l'aime pas et si j'ai pris son parti, c'est bien parce que Louis Roulet est encore pire que lui. En conclusion, CONNELLY a voulu se renouveler, c'est méritoire mais pas convaincant. Pas indispensable. | |
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