sandrine57 Plume de Légende
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| Sujet: Une heure de silence de Michaël Koryta Mer 30 Nov - 11:55 | |
| La mystérieuse propriété baptisée "La Crête aux murmures" et estimée à plusieurs millions de dollars, a longtemps abrité un étrange programme de réinsertion mené par Alexandra Cantrell, soeur d'un ponte de la mafia de Cleveland. Le détective privé Lincoln Perry en apprend l'existence lorsque débarque dans son bureau Parker Harrison - ancien détenu et "pensionnaire" de la Crête aux murmures - l'implorant de retrouver Alexandra, mystérieusement disparue. Déconcerté et embarrassé par l'instinctive méfiance que lui inspire son client, Perry décide de prendre l'affaire mais se rend vite compte que les os de Joshua Cantrell, l'époux d'Alexandra, ont été découverts au moment même ou Parker s'est décidé à faire appel à lui. Coïncidence ? Sûrement pas. Pour régler ce dossier dont les pistes sont froides depuis des années, Lincoln Perry, aidé d'un autre détective, va devoir plonger le nez dans les enquêtes de la police mais aussi du FBI, et enfin résoudre disparition et meurtre au risque et au prix de sa vie. Une heure de silence, dernier ouvrage de la sélection du jury Seuil-policiers, me permet de faire la connaissance de Lincoln Perry, le héros récurrent de Michaël KORYTA. Propriétaire d'une salle de sport, il exerce aussi en tant que détective privé dans une agence où il est associé avec Joe Pritchard, un flic à la retraite qui délaisse de plus en plus Cleveland pour se la couler douce en Floride. On sait aussi qu'il s'est fait renvoyé de la police et qu'il entretient une relation suivie avec Amy, une jolie journaliste. Voici pour la présentation. Dans cette enquête, Lincoln Perry est mandaté par Parker Harrison pour retrouver Joshua et Alexandra Cantrell disparus il y a 12 ans déjà. Une recherche de personnes disparues, voilà qui est banale en apparence. Mais rien n'est jamais simple pour ce brave Lincoln. Premier problème: le client. Parker Harrison a purgé une longue peine de prison pour meurtre et même s'il semble avoir réussi sa réinsertion, Lincoln ne peut s'empêcher de se méfier d'un type qui a trucidé l'amant de son ex-petite amie. Second problème: le temps. Douze ans, c'est long, la piste est froide et les indices effacés depuis belle lurette. Bon gré mal gré, Lincoln finit par accepter l'enquête et très vite deux trois choses viennent le chiffonner. Première chose et non des moindres: le dénommé Joshua Cantrell n'est plus porté disparu! Il a été retrouvé mort et enterré au moment même où Harrison entrait en contact pour la première fois avec Lincoln. L'autre souci concerne Alexandra qui s'avère être la soeur d'un ponte de la mafia locale. Ces faits conduisent le détective à refuser l'affaire et tout pourrait en rester là s'il n'était contacté par Ken Merriman, privé un peu raté, sur l'affaire depuis longtemps et qui réussit le convaincre de l'aider dans ses investigations.
Tout cela peut paraître compliqué mais finalement c'est très simple. On remonte les pistes, on interroge les témoins de l'époque, on prend contact avec la police et le FBI pour petit à petit reconstituer l'histoire du couple disparu dont le voeu pieux était de réinsérer de dangereux criminels grâce à la vie en pleine nature. Malgré une trame assez classique, le début du roman m'a fait bonne impression. Tout de suite, j'ai été intriguée par cette histoire de disparition. En poursuivant ma lecture, j'ai fini par me lasser des pistes qui ne mènent à rien, des témoins qui mentent ou se taisent et des indices qui arrivent comme par magie. Le suspense est doucement retombé pour s'enliser dans l'ennui. Et pire que tout, il y a Lincoln Perry! Je passe sur le fait que j'ai horreur de découvrir un personnage en cours de route. Michaël KORYTA n'en fait pas trop dans les retours en arrière et on réussit assez vite à se faire une idée du parcours et du passé de son héros. Mais quel héros?! Lincoln ne cesse de tergiverser, s'interroger, se prendre la tête! Son jeu du "j'y vais, j'y vais plus, je continue, j'arrête" qui commence dès les premières lignes, est totalement agaçant. Au fil des pages, j'ai eu envie de lui crier: "Arrête de penser et bouge!". Serait-il pleutre? En tout cas, il a peur... pour lui, pour sa petite amie, pour son associé. Je ne peux que lui suggérer une petite reconversion dans la vente d'encyclopédie ou de prêt-à-porter! Quoi qu'il en soit sa personnalité a un peu gâché ma lecture.
Au final, Une heure de silence est un roman bien gentil qui ne bouleverse pas le genre mais se lit sans réel déplaisir. | |
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