sandrine57 Plume de Légende
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| Sujet: La forêt des mânes de Jean-Christophe Grangé Ven 9 Juil - 18:20 | |
| A Paris, Jeanne Korowa, brillante juge d'instruction à la vie affective désastreuse enquête avec François Taine sur une série de meurtres particulièrement sauvages : démembrements, cannibalisme, et mises en scène macabres. Trois plantureuses Vénus atrocement dévorées, trois tableaux sanglants entre rituel et folie. Abusant de son autorité, Jeanne fait installer des micros dans le cabinet d'Antoine Féraud, le psychanalyste qui reçoit chaque semaine son ex petit ami, et tombe par hasard sur une séance étrange où un père révèle les pulsions sanguinaires de son fils autiste et son passage à l'acte. Autisme, fécondité, préhistoire : trois pistes qui mèneront Jeanne, au Nicaragua, au Guatemala, puis dans les marais argentins. Au terme de sa quête, dans la forêt des Mânes, elle découvrira une vérité qu'on aurait préféré ne jamais connaître. Mon avis est plus que mitigé au sujet de ce livre. Je n'ai pas passé un mauvais moment, Grangé n'est pas un débutant et il sait maintenir le suspense. Mais moi qui suis une lectrice plutôt indulgente en général, j'ai été agacée à plusieurs reprises. L'héroïne d'abord. Cette chère Jeanne s'habille en Prada et se chausse en Jimmy Choo; un peu névrosée, elle avale des tonnes de comprimés mais ne mange qu'une demi feuille de salade et trois grains de riz par semaine. Mais ce pur produit de la société moderne n'est pas du tout décontenancée quand elle se retrouve au fin fond de la jungle et s'en sort même haut la main face à une meute de tueurs sanguinaires qu'elle sème sur leur propre terrain de chasse. Tout cela n'est pas très crédible. Le style ensuite. La première partie du livre se passe à Paris et franchement grâce à Grangé je vais pouvoir m'orienter dans la capitale mieux qu'un chauffeur de taxi! Dès qu'un personnage prend le volant, on a droit à une litanie de noms de rues, avenues et autres impasses. A lire ça donne quelque chose du genre: "elle tourna à droite rue Letruc, prit l'avenue Saint-Machin, évita le boulevard Général Chose pour traverser la venelle Trucmuche et prendre la troisième à gauche, etc". C'est pénible à lire et franchement ça n'apporte rien à l'histoire. Autre petit détail qui énerve: "les temps immémoriaux", "une époque immémoriale", je ne sais pas si c'est le résultat d'un pari mais l'adjectif "immémorial" revient à toutes les sauces toutes les dix pages. Mais le pire de tout, c'est que j'ai très vite deviné qui était le tueur alors qu'habituellement je ne suis pas la plus fûtée des enquêtrices. Le final n'était donc pas une surprise et ça m'a gâché le plaisir. Voilà, loin d'être le meilleur de l'auteur, ce livre se lit pourtant rapidement et peut éventuellement plaire aux inconditionnels de Grangé. | |
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