Oh, Boy ! de Marie Aude Murail

Marie Aude Murail
Oh, boy !



4ème de couverture : Ils sont frère et sœurs. Depuis quelques heures, ils sont orphelins. Ils ont juré qu'on ne les séparerait pas.
Il y a Siméon Morlevent, 14 ans. Maigrichon. Yeux marron. Signe particulier : surdoué, prépare actuellement son bac.
Morgane Morlevent, 8 ans. Yeux marron. Oreilles très décollées. Première de sa classe, très proche de son frère. Signe particulier : les adultes oublient tout le temps qu'elle existe.
Venise Morlevent, 5 ans. Yeux bleus, cheveux blonds, ravissante. La petite fille que tout le monde rêve d'avoir. Signe particulier : fait vivre des histoires d'amour torrides à ses Barbie.
Ils n'ont aucune envie de confier leur sort à la première assistante sociale venue. Leur objectif est de quitter le foyer où on les a placés et de se trouver une famille.
A cette heure, deux personnes pourraient vouloir les adopter. Pour de bonnes raisons. Mais aussi pour de mauvaises. L'une n'est pas très sympathique, l'autre est irresponsable, et... Ah, oui ! Ces deux personnes se détestent.

Mon avis : Un livre facile et rapide à lire, puisqu’il est avant tout destiné à un jeune public (entre 11 et 13 ans je dirais). Mais il est en même temps à lire par tous car c’est vraiment un petit bijou !

Différents thèmes pas toujours faciles sont abordés successivement : les enfants abandonnés, la force d’une fratrie qui se veut inséparable, les rapports et la complicité entre frères et sœurs qui en découle, mais aussi, les familles d’accueil, les systèmes d’adoption, l’homosexualité, la maladie et l’hospitalisation et oui, tout ça dans un petit roman de 207 pages !

Mais c’est tout ! Car en plus de tous ces thèmes, il y a dans ces 207 pages une tonnes de sentiments et d’émotions qui nous envahissent, on sourit, on rit, on a la gorge nouée (voir plus…), on ressent un grand attachement pour chaque personnage aux caractères bien différents, de la tristesse, de la joie mais aussi beaucoup d’espoir ! Et oui ! Tout ça dans un simple petit livre jeunesse ! C’est épatant non ? D’où mon coup de cœur !

L’écriture de Marie-Aude Murail est un délice, elle est fluide, et se lit comme du petit lait ! Et je comprends pourquoi elle revient si souvent dans les lectures plébiscitées pour la jeunesse ! Elle sait en quelques mots faire passer exactement ce qu’il faut !

Un livre que je recommande à tous donc !....

Que dire de ce roman jeunesse sur lequel je crois n’avoir lu aucune critique négative ?
Beaucoup de clichés quand même, des sujets graves, pour ne pas dire des sujets tabous (mais ils sont traités ici de façon légère et sans aucun tabou !), tels que la maladie, le deuil (le suicide), la violence conjugale, l’homosexualité, la différence et la tolérance…

Beaucoup de sensibilité, très réaliste, des personnages attachants (Oh, boy ! J'adore Barth !), un langage qui devrait plaire aux jeunes… bref un bon roman jeunesse.

207 pages, 16 chapitres…. Je suis tentée de dire que j’ai bien aimé mais que je n’ai pas ressenti cette émotion dont parlent de façon dithyrambique toutes les critiques lues… C’est effectivement ce que j’aurais dit… jusqu’au chapitre 13, juste une trentaine de pages avant la fin.

Oui… jusque là je trouvais cette histoire charmante, adorable, légère, avec beaucoup d’humour pour désamorcer parfois des situations graves et souvent délicates … et puis ce chapitre 13 !….. Déjà il n’existe pas ce chapitre, intitulé ‘Chapitre 13 Qui n’existe pas pour ne pas porter la poisse aux Morlevent » !

Et à partir de là, c’est comme un coup de poing dans le ventre, comme si toutes les émotions contenues et qui n’avaient pas voulu sortir éclataient d’un coup autour de la maladie de Siméon et sa guérison, des résultats du bac (alors là si j’avais dû m’approcher du panneau d’affichage, je n’aurais rien pu voir tellement mes yeux étaient embués !), le « jurement » de fratrie…. Oui ! la boule dans la gorge je l’ai eue trente pages avant la fin, elle était bien là… et jusqu’à la toute dernière ligne ! Et je suis moi aussi entièrement conquise ! Oh, boy !!!