Le rabbin congelé - Steve Stern

Présentation de l'éditeur:

"Planté devant le congélateur, Bernie actionna lentement la poignée chromée qui fermait le couvercle. Ce dernier s'ouvrit brusquement et, dans une volée de steaks et de filets ramollis, un vieillard trempé surgit, tel un diable à ressort archaïque, vêtu d'un chapeau en fourrure qui puait comme une bête écrasée sur la route." Le rabbin avait l'habitude de méditer au bord d'un certain étang, plongé dans une profonde transe mystique. Un jour de 1889, les eaux en crue l'engloutirent et, l'hiver suivant, les villageois médusés le retrouvèrent pris dans la glace. Ainsi débutent les aventures épiques du rabbin congelé, transbahuté de sa Pologne natale aux Etats-Unis, jusqu'à son dégel...


Ce roman avait tout pour me plaire: à la fois fresque historique traversant le XXe siècle et comédie loufoque où un rabbin du XIXe siècle se trouve projeté dans l'Amérique des années 2000. J'étais donc emballée, d'ailleurs les premiers chapitres correspondaient parfaitement à mes exigences, et je m'apprêtais à passer un excellent moment de lecture.
Cependant je reconnais que cela n'a pas duré, et passé le premier tiers, j'ai été obligée d'admettre que je m'ennuyais ferme. L'histoire s'est mise à patauger, l'auteur n'arrivant plus à susciter l'intérêt, que ce soit pour sa partie historique ou contemporaine (les chapitre s'alternant, au passage, bonne idée de construction).
J'ai donc peiné à terminer le livre, m'accrochant sans cesse à l'espoir d'un nouveau souffle au récit, qui n'est jamais vraiment venu. Certes, certains passages ont retenu mon attention, notamment dans la partie historique, mais sans jamais vraiment me captiver.
Les personnages m'ont semblé assez creux au final, je ne me suis pas attachée à eux.
J'ai donc lu ce livre avec une certaine distance, malgré mon engouement du début, je l'ai terminé avec peine.