Chiens perdus sans collier - Gilbert CESBRONEditions J'ai lu - 314 pagesQuatrième de couverture :"Ce sera donc toujours la même chose? Reprend Tomawak. Vous n'avez donc pas compris que, séparément, vous n'êtes que des pauvres gosses, et que vous ne pourrez vous en sortir que tous ensemble? [...] Nom ou pas nom, famille ou pas famille, vous n'êtes déjà que des matricules!"
Alain, Marc, Taka, Olaf et tant d'autres enfants se retrouvent à Terneray, un centre de redressement où des chefs et cheftaines au grand coeur tentent de leur rendre leur dignité.
Ils sont tous issus de l'Assistance Publique, ou délinquants, ou de parents jugés inaptes. Leurs souffrances sont terrible, mais ceux qui les entourent désormais, à l'image du juge pour enfants Lamy, savent les orient et leur apporter, même dans les pires moments, l'amour qui leur a toujours manqué. Un grand roman de tendresse et d'humanité déconcertantes.
Mon avis :A travers le parcours de Marc, nous suivons toute une équipe de professionnels qui s'occupent de la délinquance infantile et adolescente d'après guerre. Des éducateurs, des juges, des assistantes sociales qui ne se préoccupent que de l'avenir des enfants.
Les éducateurs qui ne sont pas formés, mais qui ont à coeur le bien être des enfants.
Pas besoin de diplome pour faire parler son coeur et marcher son cerveau.
On voit que chaque cas est étudié consciensieusement, séparément, en essayant de chercher une solution adéquate, spécifique à chacun.
Alors, si il est sur que cela ne marchait pas pour tous les enfants, cela fonctionnait pour un bon nombre d'entre eux.
Il est bien loin le temps ou était préoccupant uniquement le bien-être et le développement des enfants, de les remettre dans le droit chemin. Maintenant, uniquement les chiffres comptent, le rendement, le rendement, le rendement.
Tout doit rentrer dans des cases bien définies, les cas sont traités similairement aux autres, sans distinction... Etre un matricule parmi les autres... quelle vie!