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 Nativité cinquante et quelques de Louis-Edouard Martin

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sandrine57
Plume de Légende
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sandrine57


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MessageSujet: Nativité cinquante et quelques de Louis-Edouard Martin   Nativité cinquante et quelques de Louis-Edouard Martin I_icon_minitimeVen 17 Jan - 20:19

Nativité cinquante et quelques de Louis-Edouard Martin Cvt_Nativite-cinquante-et-quelques-Lionel-Edouard-Mart_158
Un soir de Noël, dans les années cinquante : Maît'Louis, un vieux rebouteux usé par les maux de tous ceux qu'il a guéris, guette au crépuscule, au seuil de sa vieille demeure, d'importants visiteurs. Grâce à son éolienne, savamment installée par Jean Dieu, le boulanger, il enguirlande de lumière le grand marronnier, seul repère visible par les passagers de l'Ariane partis, bravant la tempête de neige, en quête d'un médecin pour soigner leur nourrisson et leur imposante tante matriarche. Happés par la nuit, ils s'égarent sur les routes de cette âpre campagne...
La langue de Lionel-Édouard Martin, toute de matières et de saveurs, sert à merveille un récit magnifique qui n'est pas sans évoquer un étonnant conte de Noël.

Fils de vieux, enfant malingre, Louis Désiré Diedonné Maître est pourtant né avec le don, le don de soigner de ses mains, du bout de ses doigts. Devenu Maît'Louis, le rebouteux, il a passé sa vie à prendre sur lui les maux des autres et à la cinquantaine son corps ne répond plus. Vieilli avant l'âge, noué par la douleur, Maît'Louis vit retiré dans sa bergerie, près du hameau de Villemort. Mais il est encore sollicité par ses contemporains qui acceptent mal sa retraite. Jean Dieu, par exemple, le boulanger contraint d'arrêter de faire le pain, cloué au lit par une sciatique. Maît'Louis ne peut pas laisser la région s'affamer faute de pain alors il soigne celui qu'on appelle simplement Boulanger. Et toutes les douleurs du boulanger s'envolent pour venir se nicher dans les genoux et le dos du rebouteux qui ne marche plus qu'avec peine. Pour se faire pardonner, pour rendre un peu, Jean Dieu aide le vieillard à enluminer le marronnier de la cour. Une lubie du rebouteux qui veut éclairer le chemin de ceux qui viendront lui rendre visite. Qui, il ne sait pas. Mais ils viendront, c'est certain. Un phare dans la nuit, une étoile du berger pour alléger la route de ceux qui vont braver le froid et la neige à quelques jours de la Noël dans cette campagne désolée, désertifiée. Et trouant la nuit de ses gros phares, se frayant un chemin dans la neige qui tombe dru, avance une Ariane gris étoile. A son bord, la Vache, le Mon filleul, la Ma filleule et leur bout de zan brûlant de fièvre, une famille atypique nouée par la peur de perdre le petit.

La France profonde des années 50, celle des campagnes, des petits villages où tout le monde se connait et aime à cancaner, celle où l'on croit en la terre, en Dieu et en Maît'Louis, le rebouteux. Voilà tout ce qu'évoque Louis-Edouard MARTIN dans une langue poétique, gourmande, proche de l'oralité où se mêlent les odeurs du bon pain, les saveurs du boudin, les bruits de la neige qui craque. Roman du terroir mâtiné de conte de Noël, sa Nativité cinquante et quelques parle, avec simplicité mais profondeur aussi, d'un temps révolu, d'une époque rude, d'une campagne rugueuse mais aussi d'êtres attachants, tenaces, humains, qui ne se résignent jamais. Une écriture lumineuse, ciselée pour une histoire où humour et macabre se marient pour donner le meilleur. A découvrir absolument !
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