vampiresse Admin
Messages : 541 Date d'inscription : 23/04/2010 Age : 34 Localisation : Poitiers
| Sujet: HHhH de Laurent Binet Sam 16 Juin - 17:45 | |
| Présentation de l'éditeur:Découvrez le récit explosif de Laurent Binet, HHhH, et laissez-vous transporter dans la tourmente de la Deuxième Guerre mondiale, à Munich, Berlin, Londres, Paris, Kiev, faites un petit détour par le Moyen Age et repassez par 2010 pour atterrir à Prague, en 1942. HHhH raconte l’histoire de l’attentat contre Heydrich et de la folle traque qui s’ensuivit pour s’achever dans une église au centre de Prague où sept hommes soutinrent un siège de sept heures face à sept cent SS. Reinhard Heydrich, « l’homme le plus dangereux du IIIe Reich », était le bras droit d’Himmler mais chez les SS, on disait « HHhH », ce qui signifiait : « le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich ». A l’heure où le débat fait rage autour des rapports tumultueux entre Histoire et fiction (cf. l’affaire Lanzmann-Haenel), dévorez sans attendre ce roman étonnant qui reconstitue les faits avec une précision maniaque fondée sur un travail de documentation impressionnant mais qui se pose sans cesse la question, entre deux déflagrations : comment raconter une histoire vraie ? Sélectionné pour le Goncourt du premier roman. Alors qu'en général j'aime beaucoup les livres traitant de l'histoire et encore plus ceux traitant de l'histoire du XXe siècle, je me faisais une joie de découvrir ce roman, salué par la critique et récompensé d'un prix littéraire. Cependant je dois avouer que j'ai été terriblement déçue, et malheureusement honte à moi, j'ai abandonné ma lecture peu avant la fin. Ce n'est pas le sujet qui m'a déplu mais la façon de le traiter. La façon de procéder de Binet est considérée par beaucoup comme novatrice, ingénieuse voir brillante. Pour ma part je n'ai pas du tout adhéré à son mode de rédaction. Le narrateur qui se confond sans doute avec l'auteur ne nous raconte pas un fait historique, il nous explique pourquoi il écrit sur un fait historique, nuance. Au final d'Heydrich et de l'attentat on parle peu. Mais on parle beaucoup de l'écrivain, de ses amis, de ses recherches, de ses petites copines... J'ai eu l'impression de lire le journal intime, ou le journal de recherche d'un auteur, et même si cela peut être passionnant avec un écrivain confirmé (la correspondance de Flaubert, les carnet de travaux de Zola) je dois avouer que je me fiche totalement des méthodes de travail de Mr Binet. J'ai eu le sentiment que l'auteur ne parvenait pas à s'effacer derrière son histoire, le besoin de revenir sans cesse au premier plan semblant plus fort. Au final il interdit au lecteur l'accès au romanesque ou du moins au récit historique, cassant sans cesse le fil de la narration et finissant par désintéresser son public. | |
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