La femme du Vè (Douglas Kennedy)

Citation :

Quand Harry Ricks se retrouve dans une chambre de bonne du Xe arrondissement de Paris, lui qui quelques mois auparavant était encore professeur d'université et père de famille tranquille aux Etats-Unis, il croit avoir touché le fond. Mais voici que la mystérieuse et sensuelle Margit vient bouleverser sa vie. D'où vient Margit ? Comment gagne-t-elle sa vie ? Dépourvu de réponses, il se laisse envoûter. Jusqu'à ce que d'étranges coïncidences viennent perturber son quotidien...

Mon avis est assez mitigé... Il suffit de quelques pages pour se laisser emporter et s'apitoyer sur le sort de Harry. Les évènements s'enchaînent les uns à la suite des autres, Harry accumule les coups du sort, le suspense va grandissant et on n'a plus envie de lâcher le livre.
Mais les situations sont de plus en plus tirées par les cheveux, jusqu'à la découverte de la véritable identité de la femme du Vè.... Et là tout bascule ; on plonge tout à coup dans le surnaturel, l'histoire devient limite loufoque et se termine en queue de poisson, ne laissant aucun espoir au héros.
Au-delà de cette déception, on peut se demander jusqu'où on peut aller, dans quelle limite on est prêt à tout accepter quand le sentiment de culpabilité nous submerge .
Le style est agréable et prenant, je relirai d'autres ouvrages de cet auteur sans aucun doute....

Je suis une fidèle lectrice de Douglas Kennedy et je n'ai pas manqué de lire ce titre lorsqu'il est sorti il y a quelques années.
J'avoue que moi aussi j'avais été surprise par le surnaturel, thème qui n'est pas vraiment propre à l'univers de l'auteur qui nous a plutôt habitué à des romans sur la classe moyenne américaine en proie aux tourments de la vie.
Cependant j'avoue que le fantastique ne m'a pas choquée plus que ça. J'ai vite été happée par l'histoire de cet homme entretenant une drôle de liaison avec une femme bien mystérieuse.
Il faut aussi dire que ce roman est plus court que les œuvres habituelles de l'auteur. Si le roman avait été plus long je pense que l'histoire se serait essoufflée et n’aurait absolument pas fonctionné.