Présentation de l'éditeur:Entre les murs d’une grande propriété isolée, un homme et sa mère vivent dans l’attente du retour du fils aîné. Torturé par un amour qu’il dit avoir à jamais perdu et par le manque de sentiments que lui témoigne sa mère, l’homme se souvient de son enfance et des épisodes tragiques qui l’ont rythmée.
Récit flamboyant d’une souffrance incandescente, Cousine K relate la folie d’un homme et ses efforts désespérés pour conjurer une enfance vécue comme une malédiction. Une enfance faite de lambeaux, une île maudite, désertique, comme une prison aux grandes fenêtres de ronces. Survivant de ce long hiver, le personnage campé par Yasmina Khadra nous conte l’enfer quotidien de celui qui attend un geste d’affection comme on espère sa libération de l’antre de la mort. Avec une justesse qui fait de ce texte bref une perle noire aux émotions contradictoires, il confirme son sens de l’observation dans cette exploration de l'esprit humain en proie aux démons de la haine.
C'est une lecture très courte mais très intense. J'ai vraiment été troublée par ce roman. Le personnage principal n'a pas de nom mais pourtant c'est à travers ses yeux que l'on vit cette histoire. Ce que nous conte Yasmina Khadra c'est la souffrance de cet homme. Son enfance douloureuse, le fait d'être toujours rejeté par tous. Ce rejet se poursuit à l'age adulte et c'est là que l'homme bascule.
L'auteur nous décrit alors les évènements qui poussent un homme à devenir un monstre, il décrit avec justesse se basculement cet empilement d'éléments insignifiants qui font pencher la balance.
Le style est tout simplement excellent, chaque mot et juste, incisif, cela ne peut que toucher son lecteur. Le texte est court certes, mais ces quelques pages suffisent. Là ou un autre aurait besoin de centaines de pages pour décrire l'engrenage dans lequel est prit le héros, Khadra n'a besoin que de quelques chapitres et le résultat est tout simplement grandiose.
Il est très difficile de sortir indemne de cette lecture, cette lecture effraie, dérange nous prend aux tripes.... On est bouleversé et finalement on se dit qu'on a pitié de cet homme sans nom et on finit bien malgré nous par l'excuser.
Khadra nous montre donc le côté sombre d'une âme torturée et il le fait bien.
Un livre à lire bien sur, un des meilleur de cet auteur.