Présentation de l'éditeurSandrine et Gabriel se connaissent depuis vingt-cinq ans. Pour éviter l'usure irréparable de leur couple, ils imaginent ensemble un jeu. Ils se donneront rendez-vous dans la rame du RER de 17 h 43, nom de code ZEUS, à Nation. Sandrine décidera de descendre ou non de la porte arrière de la troisième voiture.
19 secondes, 18 secondes, 17 secondes : Pierre Charras déroule son intrigue au fil d'un impitoyable compte à rebours. Dix-neuf secondes suffiront pour que le train quitte le tunnel, émerge dans les lumières du quai, stationne et reprenne sa course. Dix-neuf secondes au terme desquelles l'on bascule sans préavis d'une banale affaire de rupture à une tragédie brutale, irréversible..
AvisRoman qui se lit très vite et qui se lit d'une traite!
Je fus un peu déroutée par le nombre de personnages mais on arrive vite à se retrouver dans tous ces chapitres qui s'entrecroisent avec des narrateurs différents à chaque fois.
Le roman traite de différents sujets: la séparation, la lassitude, l'amour fou, la passion, la nostalgie, l'homosexualité, le terrorisme, le désespoir...
Ce roman est très riche en sentiments, j'ai vraiment bien aimé et c'est écrit d'une façon très simple qui nous fait bien ressentir ce que l'auteur voulait nous dire.
"...: depuis combien de temps faisions-nous voiture à part? Qu'est-ce qui avait bien pu nous séparer? Nous couper de l'autre? Un jour, seulement, il nous avait paru peu commode que je perde du temps à accompagner Sandrine à son travail avant de me rendre bien. "Peu commode", je crois bien que c'était la formule qui nous était venue. Nous n'y avions pas pris garde. Pourtant, avant cela, être ensemble, justement, se riait de la commodité. Il y avait bien eu une période où ce n'était pas du temps que je perdais, lorsque j'accompagnais Sandrine à son bureau, mais plutôt des minutes que nous chapardions tous les deux."