sandrine57 Plume de Légende
Messages : 1101 Date d'inscription : 26/04/2010 Age : 54 Localisation : moselle
| Sujet: Effets secondaires probables d'Augusten Burrouhgs Mer 16 Mai - 11:35 | |
| "On me croit drôle et charmant, mais je suis sérieux et fatigué. J'ai mal au dos, plus de cheveux et une vilaine peau." Confession d'un triste sire, aveux d'un raté ? Signé par l'une des voix les plus acérées et les plus dérangées du moment, cet autoportrait peu flatteur est assurément hilarant. Ces instantanés de vie absurdes et pathétiques, du bouledogue incontinent â la terreur ordinaire â bord d'un 747, dessinent avec brio une forme d'autobiographie en creux. En maître de l'autodérision, Augusten Burroughs révèle ses incertitudes, ses manies et sa fragilité, une débâcle intime dont il fait un miroir de la condition humaine cocasse et inspiré. Hypocondriaque, stressé, capricieux, geignard, peureux,velléitaire, bordélique -et j'en passe- tel est Augusten BURROUGHS dans toute sa splendeur! Les meilleurs d'entre nous le plaindront, les plus cyniques le détesteront...mais tout n'est pas aussi simple! Augusten est sauvé par un humour ravageur et un sens aigu de l'auto-dérision qui font de ces chroniques un délicieux moment de lecture. Faut dire qu'il en faut de l'humour quand on a grandi dans la famille Burroughs! Avec une mère artiste peintre parfois,maniaco-dépressive toujours, un père distant, indifférent au point de se laisser insulter par ses enfants sans broncher et un grand frère autiste génial, mégalomane et pervers, il en a fallu du courage à Augusten pour survivre. Alors si il était un enfant terrorisé par la petite souris, un petit rebelle prêt à tout pour être noir, un gamin odieux avec sa grand-mère mais amoureux fou d'une dermatologue grande brûlée, et, plus tard un adulte alcoolique, drogué, accro au Macdo, publicitaire faute de mieux et vivant dans un appartement envahi par les ordures...et bien c'est un moindre mal! D'autant qu'il garde toujours une certaine distance, une conscience de ses faiblesses, une ironie pince-sans-rire qui lui permettront de sortir de son marasme, de trouver une sorte d'équilibre grâce à l'écriture et à l'amour de Dennis, homme solide et réconfortant, prêt à canaliser ses débordements et à tolérer ses manies. Admiré par ses lecteurs, aimé par Dennis, entouré de ses chiens, Augusten reste un doux dingue, certes, mais ça aurait pu être pire! "Mes amis, mes amours, mes emmerdes" et ma famille, sous la plume de BURROUGHS, donnent un cocktail détonant à lire sans modération!
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