C'est ma deuxième expérience avec Mazetti et j'avoue que j'ai moins apprécié ce roman. Au départ l'idée m'avait séduite, je pensais avoir à faire à une histoire d'amour un peu atypique, et je souriais d'avance.
Cependant L'auteur en avait décidé autrement. En réalité Les Larmes de Tarzan n'est pas vraiment une histoire d'amour, c'est même plutôt une histoire assez dramatique et on est loin de la comédie romantique (comme Pretty Woman, film auquel Mariana fait référence à plusieurs reprises dans tes termes peu élogieux). Mazetti a voulu nous emmener du côté du réalisme et aborde des thèmes parfois durs: l'extrème pauvreté, les mères célibataires, et même le physique après la grossesse (peu flatteur) ou encore la folie.
J'ai donc été dans un premier temps, plutôt triste pendant ma lecture, puis malgré moi j'avoue que je me suis un peu ennuyée. Le lecteur attend le coup de théâtre (un beau coup de foudre par exemple) qui n'arrive jamais: c'est peut être cela que l'auteur a souhaité nous dire; les contes de fée n'existent pas, mais bon je n'ai pas attendu Katarina Mazetti pour le savoir, et de bien meilleurs livres ont été écrits sur la souffrance humaine.
J'ai été aussi étonnée par la représentation des femmes dans le roman. Ces personnages ne sont pas vraiment à leur avantage, elles font parfois pitié (surtout le personnage de Jenny) sont de perpétuelles victimes des hommes: elles se laissent maltraiter, abandonner et continuent de les aimer. La conclusion du roman n'est pas non plus à l'avantage de la femme. J'ai trouvé cela très pessimiste, et cela me surprend d'autant plus que l'auteur est suédoise, pays réputé pour l'égalité des sexes et la lutte féministe.
Au final je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. Je pense que je l'avais lu dans l'idée de découvrir une comédie, ce n'est pas du tout ce que j'y ai trouvé et j'ai été un peu déçue.