Pour ma part j'ai bien apprécié cette lecture. J'aime beaucoup l'Inde et sa littérature mais parfois je suis déçue. Cette fois malgré quelques appréhensions j'ai aimé ce roman.
Certes il faut avouer que dans la première moitié du livre l'action est reléguée au second plan. On est centré sur le couple du narrateur avec leurs vies. En effet ils vivent une relation très physique à la limite de l'addiction. On voit aussi le travail d'écrivain du narrateur qui tente sans cesse d'écrire un chef d'oeuvre sans jamais y parvenir.
Lorsqu'il découvre les carnets de Catherine le roman prend une autre tournure.
On découvre alors la vie de Catherine, femme libérée du début du siècle, et sa passion dévorante pour un homme. Dans le même temps c'est notre narrateur qui est happé par le récit de Catherine, au point qu'il se sépare de son épouse. Au final là est la clé du roman. Les passions sont très intenses mais se terminent brutalement.
C'est au final un peu pessimiste car aucun des personnages n'est réellement amoureux. La passion physique finit tôt ou tard par disparaitre. Il ne reste ensuite plus rien.
J'ai donc vu ce roman avant tout comme une réflexion philosophique, une démonstration de l'auteur, qui conclut avec une merveilleuse dernière phrase du roman, écho à la première phrase.
Au delà de la philosophie, j'ai beaucoup aimé les passages descriptifs sur l'Inde, tout est très bien représenté. J'ai parfaitement visualisé les paysages.
Je conseille donc ce roman, je l'ai trouvé très intéressant, l'écriture est très poétique et jamais vulgaire, cela m'a fait réfléchir tout en me laissant bercer par les mots.